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    la démocratie

    عاشق الفزياء
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    مُساهمة من طرف عاشق الفزياء الأحد مارس 01, 2009 5:29 am

    [b][b][b]
    Introduction
    Définition des termes :
    Démocratie : gouvernement du peuple par le peuple (démos = peuple /kratos = pouvoir)
    NB : il ne faut pas confondre République et Démocratie : ces deux concepts ne sont pas à mettre sur le même plan :
    la République désigne avant tout l’objet même du pouvoir politique : le bien commun, la chose publique (" res publica "). Par suite, bien sûr, c’est l’Etat de droit, un gouvernement légitime (i.e. : le pouvoir ne s’exerce que sur des hommes libres, les lois ne sont pas répressives mais plus précisément, limitent les libertés afin qu’elles s’accordent entre elles et au bout du compte soient mieux assurées, etc.).
    J.Bodin, Les six livres de la République, Définition de la République : (NB : il la définit par sa fin )
    I, i : " Quelle est la fin principale de la République bien ordonnée " : " République est un droit gouvernement de plusieurs ménages (= familles), et de ce qui leur est commun, avec puissance souveraine. (…) Nous avons dit en premier lieu, droit gouvernement, pour la différence qu’il y a entre les Républiques et les troupes des voleurs et pirates, avec lesquels on ne doit avoir part, ni commerce, ni alliance, comme il a toujours gardé en toute République bien ordonnée. (…) car le principal point leur fait défaut, c’est à savoir, le droit gouvernement selon les lois de la nature. C’est pourquoi les Anciens appelaient République une société d’hommes libres assemblés, pour bien et heureusement vivre ; (définition dans laquelle il manque, toutefois, les trois principaux points), c’est à savoir, la famille, la souveraineté, et ce qui est commun en une République"
    b) La démocratie donne un contenu à la République : elle désigne un titulaire du pouvoir politique ou de la chose publique, à savoir le peuple.
    Le lien entre République et Démocratie est donc complexe, et nullement un lien de synonymie : en effet, s’il va de soi que la démocratie est républicaine, car elle est un Etat de droit, la République, elle, n’est pas nécessairement démocratique, loin de là –cf.fait que chez Bodin, le titulaire de la chose publique est une personne unique, qui a les compétences nécessaires.
    2) Régime : synonyme de forme de gouvernement (manière de gouverner)
    3) Le moins mauvais : présuppose que le régime de la démocratie, soit : n'est pas le meilleur des régimes, et qu'il y en a un autre qui l'est; ou bien que peut-être elle est le meilleur des régimes existants, mais alors, si elle est seulement "le moins mauvais", c'est que le régime le meilleur ne peut pas exister dans la réalité. Théoriquement, ce serait bien le régime idéal, mais dans la réalité, seulement le moins mauvais. Nous allons donc ici nous interroger sur ces deux aspects de la question.
    I- La démocratie : Le moins mauvais ou le pire des régimes ? - Platon, La République (conseil : lire le livre VIII)
    A- La question du meilleur des régimes politiques
    Dans cet ouvrage de " philosophie politique ", Platon se pose la question de savoir quel peut être, parmi les différents types de Constitutions qui s’étaient succédés, celui qui pourrait offrir à la Cité le meilleur gouvernement . Il s’interroge donc sur les conditions idéales auxquelles tout régime politique, quel qu’il soit, doit répondre. Il ne s’agit pas de rendre compte de ce qui est, ie, des régimes tels qu’ils existent, mais de ce qui doit être, ie, des régimes tels qu’ils doivent être.
    Le sous-titre : "de la justice". L’Etat le meilleur sera en effet l’Etat juste. Pour cela, Platon cherche quelles sont les constitutions possibles, et laquelle est la meilleure.
    1) Les cinq constitutions possibles
    Pour lui, il y a cinq constitutions possibles :
    La constitution parfaite, en laquelle tout est commun (femmes, enfants, éducation, moyens de défense) et où les gouvernants sont philosophes (thèse célèbre des " philosophes-rois " = pouvoir et sagesse sont réunis en une seule main). Il la nomme parfois aristocratie.
    Les quatre autres sont imparfaites ; elles sont classées par ordre décroissant :
    timocratie (fondée sur l’honneur)
    oligarchie (fondée sur l’appétit des richesses)
    démocratie (fondée sur l’égalité des riches et des pauvres)
    tyrannie (fondée sur le désir -négation même de la politique car absence de lois)
    2) La loi de succession des régimes
    Selon Platon, il y a une logique interne qui gouverne la marche des régimes. On passe de l’un à l’autre selon cette logique (ie : c’est inévitable). Bien entendu, cette loi n’est pas un progrès mais une dégénérescence, c'est donc une loi de corruption et de décadence : " tout ce qui naît est soumis à corruption " . Idée essentielle : soumise au temps, qui est la loi du devenir, du monde sensible, l’idée de constitution parfaite ne peut que se dégrader, puis finalement s’anéantir. Ce qui est le plus intéressant pour notre propos est que la démocratie se situe à la fin du parcours. Elle est donc ce qui marque le passage à la désintégration de la constitution idéale, et de la politique elle-même (puisqu'elle donne naissance à la tyrannie).
    B- Pourquoi la démocratie est-elle l’un des plus mauvais régimes ?
    NB: je dirais même le plus mauvais, étant donné que la tyrannie ne mérite pas d’être appelée un régime politique.
    1) La démocratie est d’abord incapable de faire régner la justice dans la Cité
    Le juste, pour Platon, résulte de l’harmonie qui s’établit en chaque homme entre les trois parties de l’âme ou qui s’instaure en chaque Cité entre les diverses classes de citoyens. Or, dans la démocratie, cette harmonie, par principe et par définition, fait défaut puisque seule la classe populaire entend gouverner, ie, prendre un total ascendant sur les deux autres. Il est par conséquent essentiel à la démocratie qu’elle s’installe dans le déséquilibre.
    2) Ensuite, le peuple est par définition indigne de la politique
    Elle doit ainsi, inévitablement, se transformer en anarchie : si tous en effet légifèrent et commandent, alors, personne ne détient l’autorité et nul n’obéit. Les vertus d’ordre et de discipline se perdent alors, et sont remplacées par le désordre et l’indiscipline.
    a) Démocratie et anarchie
    Rappel : le peuple souverain chez les grecs = pas tout le monde, mais l’ensemble des citoyens (en sont exclus les femmes, les enfants, les esclaves, les métèques). Pourtant la dénonciation platonicienne de la démocratie est dénonciation du peuple, qui est capable du pire, et tyran en puissance. C’est qu’il ne prend pas le terme de " peuple " en son sens positif. Quand on parle de "peuple", il faut savoir distinguer entre la foule et le grand nombre (plèthos) et le peuple proprement dit (dèmos). Depuis Homère, le terme " plèthos " désignait la masse des gens qui, n’étant pas beaux ni bons, forment une foule aveugle et insensée qu’entoure généralement le mépris. Par contre, dans l’Athènes du Ve siècle, le terme de " dèmos " fut crédité par Périclès d’un sens plus positif : il reconnut que le peuple est capable de choix raisonnable, même si souvent il tombe dans l’irresponsabilité en cédant soit à la colère et à l’emportement, soit à l’apathie et à l’indifférence . Platon, lui, ne reconnaît pas la différence. Disons que quand il parle de peuple, il parle principalement de la plèbe.
    Pour lui, étant donné que la démocratie repose sur le principe de la souveraineté du peuple, l’anarchie en est la conséquence inéluctable, et c'est pour cette raison qu'elle donne naissance à la tyrannie :
    Platon, La République, VIII, 557b – 558 b.
    " Eh bien !A mon avis, la démocratie apparaît lorsque les pauvres, ayant emporté la victoire sur les riches, massacrent les uns, bannissent les autres, et partagent également avec ceux qui restent le gouvernement et les charges publiques ; et le plus souvent ces charges sont tirées au sort. (…) Maintenant, voyons de quelle manière ces gens-là s’administrent, et ce que peut être une telle constitution. Aussi bien est-il que l’individu qui lui ressemble nous découvrira les traits de l’homme démocratique. En premier lieu, n’est-il pas vrai qu’ils sont libres, que la cité déborde de liberté et de franc-parler, et qu’on y a licence de faire tout ce qu’on veut ? Or il est clair que partout où règne cette licence chacun organise sa vie comme il lui plaît. On trouvera donc, j’imagine, des hommes de toute sorte dans ce gouvernement plus que dans aucun autre. Ainsi, il y a chance qu’il soit le plus beau de tous. Comme un vêtement bigarré qui offre toute la variété des couleurs, offrant toute la variété des caractères, il pourra paraître d’une beauté achevée. Et peut-être beaucoup de gens, pareils aux enfants et aux femmes qui admirent les bigarrures, décideront-ils qu’il est le plus beau. Et c’est là qu’il est commode de chercher une constitution, parce qu’on les y trouve toutes, grâce à la licence qui y règne ; et il semble que celui qui veut fonder une cité, ce que nous faisions tout à l’heure, soit obligé de se rendre dans un Etat démocratique, comme dans un bazar de constitutions, pour choisir celle qu’il préfère, et d’après ce modèle, réaliser ensuite son projet. Dans cet Etat, on n’est pas contraint de commander si l’on en est capable, ni d’obéir si l’on ne veut pas, non plus que de faire la guerre quand les autres la font, ni de rester en paix quand les autres y restent, si l’on ne désire point la paix ; d’autre part, la loi vous interdit-elle d’être magistrat ou juge, vous n’en pouvez pas moins exercer ces fonctions, si la fantaisie vous en prend. N’est-ce pas une condition divine et délicieuse au premier abord ? (…) Tels sont les avantages de la démocratie. C’est un gouvernement agréable, anarchique et bigarré, qui dispense une sorte d'égalité aussi bien à ce qui est inégal qu’à ce qui est égal. "
    Ainsi, pour Platon, la démocratie ne possède pas une constitution, mais est un " bazar aux constitutions ", où chacun choisit de se conduire comme il convient. La démocratie ne peut donc mener qu’au désordre et à l’immoralité, puisque la liberté de tous, qui en est le fondement, est ici entendue en un sens négatif : c’est la " licence " (droit de faire tout ce qu’on veut).
    (suite, 562 b- 564 a) : " Mais n’est-ce pas le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien qui perd cette dernière ? I.e., la liberté ? En effet, dans une cité démocratique, tu entendras dire que c’est le plus beau de tous les biens, ce pourquoi un homme né libre ne saurait habiter ailleurs que dans cette cité. (…) Lorsqu’une cité démocratique, altérée de liberté, trouve dans ses chefs de mauvais échansons, elle s’enivre de ce vin pur au-delà de toute décence ; alors, si ceux qui la gouvernent ne se montrent pas tout à fait dociles et ne lui font pas large mesure de liberté, elle les châtie, les accusant d’être des criminels et des oligarques. Et ceux qui obéissent aux magistrats, elle les bafoue et les traite d’hommes serviles et sans caractère. Par contre, elle loue et honore, dans le privé comme en public, les gouvernants qui ont l’air d’être gouvernés et les gouvernés qui prennent l’air d’être gouvernants. N’est-il pas inévitable que dans une pareille cité l’esprit de liberté s’étende à tout ? Qu’il pénètre dans l’intérieur des familles, et qu’à la fin, l’anarchie gagne jusqu’aux animaux ? Que le père s’accoutume à traiter son fils comme son égal et à redouter ses enfants, que le fils s’égale à son père et n’a ni respect ni crainte pour ses parents, parce qu’il veut être libre, que le métèque devient l’égal du citoyen, le citoyen du métèque, et l’étranger pareillement. (…)Or, vois-tu le résultat de tous ces abus accumulés ? Conçois-tu bien qu’ils rendent l’âme des citoyens tellement ombrageuse qu’à la moindre apparence de contrainte ceux-ci s’indignent et se révoltent ? Et ils en viennent à la fin, tu le sais, à ne plus s’inquiéter des lois écrites, afin de n’avoir absolument aucun maître. Eh bien ! c’est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à la tyrannie. (…) Ainsi, l’excès de liberté doit aboutir à un excès de servitude, et dans l’individu, et dans l’Etat. "
    Au bout du compte, les discordes et les dissensions grondent. La vie de la communauté n’est plus possible. Au lieu de libérer, la liberté se retourne contre ceux qui l’invoquent et les asservit au déferlement de leurs désirs. Plus personne n’accepte de règles ou d’obligations, plus personne ne veut obéir. Bref, la Cité démocratique est en guerre avec elle-même.[/b]
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    مُساهمة من طرف عاشق الفزياء الأحد مارس 01, 2009 5:42 am

    [b] :flowرَبَّنَا تَقَبَّلْ مِنَّا إِنَّكَ أَنْتَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ * رَبَّنَا وَاجْعَلْنَا مُسْلِمَيْنِ لَكَ وَمِنْ ذُرِّيَّتِنَا أُمَّةً مُسْلِمَةً لَكَ وَأَرِنَا مَنَاسِكَنَا وَتُبْ عَلَيْنَا إِنَّكَ أَنْتَ التَّوَّابُ الرَّحِيمُ .
    er: afro lol! elephant santa santa rendeer [/b]

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